En 2023 les acteur·es culturel·les ne verront pas, dans leur immense majorité, leurs salaires indexés. Moins riches donc pour une partie, ou plus pauvres pour la majorité. Si nous ne sommes de loin pas le seul secteur qui voit sa situation se péjorer, il faut être attentif·ves à certains signaux d’alarme.
L’Union des Théâtres Romands répond négativement à notre demande d’indexation du salaire minimum de la Convention Collective de Travail, en indiquant: « Malheureusement, il ne nous est pas possible d’imposer aux différentes collectivités une hausse des subventions. La diminution des projets artistiques en faveur d’une augmentation salariale nous semble une piste difficile à défendre, nonobstant une perte importante de l’emploi et de la diversité de l’offre au public. »
D’autres indices nous alarment sur un durcissement de la situation, comme le vote récent sur le budget en Ville de Bienne, le refus du Grand Conseil Vaudois d’augmenter les subventions au secteur de la culture pour permettre une indexation des salaires par exemple. Nous avons aussi écrit aux cantons en novembre pour leur faire part de notre demande d’indexation « Sur la base de l’IPC d’octobre le salaire devrait être de 4’687.- …. Si cette augmentation peut paraitre substantielle il faut rappeler que le salaire minimum est devenu au fil des années un salaire considéré́ comme normal, et qu’il est de plus en plus difficile pour des professionnel·les avec de longues années de carrière d’imaginer dépasser les 6’000.- brut. C’est pour rappeler cette réalité́, alors que le salaire médian dépasse ce montant, que le SSRS a mis sur son site l’échelle salariale du salaire recommandé. »
2022 aura été une année de transition, où nous avons tous et toutes essayé de sortir de la crise Covid et d’imaginer de nouvelles perspectives. 2023 sera une année de luttes contre la précarité. A nous de nous mobiliser pour de meilleures conditions de travail. #unisnoussommesplusforts
Nous affirmons que le secteur culturel mérite d’être soutenu à la hauteur de son importance, du rôle qu’il joue dans la société, du poids économique qu’il a, du lien qu’il crée entre les personnes, et parce que « la culture est l’âme d’un peuple et constitue sa plus grande richesse » (Marie-Louise Sibazuri).
#unisnousommesplusforts
#nousvoulonsvivredenosmétiers
#payetaculture
#cultureismyjob